MONTRÉAL, June 05, 2025 (GLOBE NEWSWIRE) — Alors que les consultations publiques sur le projet de loi 103 visant l'encadrement des sites de consommation supervisee (SCS) viennent de se conclure, l'Association pour la sante publique du Quebec (ASPQ) devoile un memoire qui invite au dialogue. Dans le but de completer ses recommandations et mieux cerner la perception publique, l'ASPQ a commande un sondage Leger, dont les donnees revelent un portrait plus nuance des perceptions de la population et des besoins reels en matiere de SCS.
L'ASPQ reconnait que ces enjeux soulevent des preoccupations legitimes, particulierement lorsqu'il est question de cohabitation dans des milieux residentiels et de securite des personnes mineures. L'ASPQ rappelle toutefois qu'un encadrement legislatif efficace doit s'eloigner des presupposes pour encadrer la realite.
Une population en quete d'information
Le sondage mene aupres de 1 065 adultes du Quebec revele que la majorite des Quebecois– es reconnaissent la valeur et la necessite des SCS :
- 60 % estiment que les SCS permettent de reduire les deces par surdose ;
- 54 % souhaitent que l'offre de services soit ajustee aux besoins des differentes regions.
Cependant, ces appuis coexistent avec un manque manifeste d'information, qui freine l'acceptabilite sociale :
- 52 % des Quebecois– es declarent ne pas avoir suffisamment d'information fiable pour se prononcer sur l'implantation d'un SCS dans leur quartier ;
- Seuls 18 % disent bien connaitre les services offerts dans un SCS autres que la consommation.
Un autre fait notable : 80 % des Quebecois– es affirment ne pas avoir observe de problemes ni de signes lies a la consommation de drogues dans leur environnement immediat au cours de la derniere annee. Cette donnee suggere que plusieurs inquietudes exprimees pourraient relever davantage de la perception que de realites vecues sur le terrain. C'est d'ailleurs ce que plusieurs intervenant– es ont exprime lors des consultations de la commission parlementaire.
Pour une reponse humaine et fondee sur les faits
L'ASPQ rappelle que les SCS font partie d'une reponse essentielle de sante publique a la crise des surdoses et que les experiences internationales et quebecoises en demontrent l'efficacite. Elle invite le gouvernement a adopter une approche equilibree, sensible aux preoccupations du public, mais fermement ancree dans la realite juridique, sociale et de prevention.
C'est pourquoi, l'ASPQ recommande notamment :
- De renforcer l'information publique et impliquer des organismes communautaires oeuvrant en reduction des mefaits ;
- De proceder a une evaluation d'impact sur la sante (EIS) pour le projet de loi et mettre a contribution les directions de sante publiques locales ;
- D'assurer une previsibilite pour les organismes en encadrant le pouvoir discretionnaire du ministre.
A propos de l'Association pour la sante publique du Quebec (ASPQ)
L'ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la sante durable, par la prevention, une priorite. L'ASPQ soutient le developpement social et economique par la promotion d'une conception durable de la sante et du bien-etre. La sante durable s'appuie sur une vision a long terme qui, tout en fournissant des soins a tous, s'assure aussi de les garder en sante par la prevention. www.aspq.org.
Contact
Vera Ferret, Responsable des relations publiques
Association pour la sante publique du Quebec
Cellulaire : 450-626-8879 — Courriel : vferret@aspq.org